Le vernis alimentaire dans les projets DIY (+ ses alternatives)

Sommaire

• Pourquoi utiliser un vernis alimentaire ?
• Comment reconnaître un bon vernis alimentaire ?
• Nos produits préférés
• Comment bien appliquer un vernis alimentaire ?
• Quelles sont les alternatives au vernis alimentaire ?
• Produits pour contact alimentaire : les fausses bonnes idées
• Quelques conseils à connaître pour les projets de bricolage impliquant des aliments

Pourquoi utiliser un vernis alimentaire ?

De plus en plus d’amateurs de DIY se lancent dans la fabrication de vaisselle, de planche à découper, de meubles de cuisine ou de jouets pour enfants. Bref, des créations qui peuvent être en contact avec des aliments (ou directement mis à la bouche par nos chères petites têtes blondes). Il est indispensable de vous assurer que les vernis utilisés ne contiennent pas de substances nocives qui pourraient migrer dans les aliments.

Par ailleurs, le vernis alimentaire protège le bois de l’humidité, qui pourrait favoriser le développement de champignons (et autres joyeusetés du même genre). Et même si, nous aussi, on adore les omelettes aux champignons, on préfère les cèpes aux salmonelles.

Et comme son nom le laisse deviner, le vernis alimentaire est la solution. Concrètement, il peut être fabriqué à partir de nombreux produits et chaque fabricant à sa recette secrète. Mais on retrouve généralement des huiles naturelles ou des résines synthétiques.

Comment reconnaître un bon vernis alimentaire ?

Tous les vernis qui affichent la norme “alimentaire” sont censés avoir passé les tests d’usage, et obtenu une certification officielle. Pourtant, et comme pour tout, il y a des produits plus ou moins recommandables.

• Un bon vernis alimentaire aura un aspect clair ou incolore, ce qui vous permettra de conserver la couleur et l’apparence de vos projets DIY.
• Un bon vernis alimentaire doit être résistant à l’eau, à la graisse et à l’huile. L’objectif étant de ne pas être altéré par les liquides et les graisses qui peuvent être présentes dans les aliments.
• Un bon vernis alimentaire aura une bonne adhérence et une durabilité élevée, afin de garantir une protection efficace et dans la durée.

Nos produits préférés

Ci-dessous, notre vernis alimentaire préféré, et quelques alternatives recommandées (que nous vous détaillons plus bas).

Comment bien appliquer un vernis alimentaire ?

Avoir le bon vernis alimentaire, c’est bien. Bien l’appliquer, c’est encore mieux. Quelques conseils pratiques :

• Préparez la surface : elle doit être propre, sèche et légèrement poncée (à l’abrasif 120 ou 180) pour favoriser l’adhérence du produit.
• Mélangez le vernis : grattez bien dans le fond du pot et mélangez quelques minutes afin que tous les composants soient bien homogènes et répartis dans le produit.
• Utilisez un rouleau ou un pinceau neuf, histoire d’éviter les résidus d’autres produits, qui ne disposeraient pas de la norme alimentaire.
• Passez plusieurs couches fines plutôt qu’une couche épaisse. Et respectez toujours le temps de séchage indiqué.

Quelles sont les alternatives au vernis alimentaire ?

Le vernis alimentaire n’est pas la seule solution pour protéger vos projets DIY. Voici quelques-unes des alternatives les plus courantes :

• La cire d’abeille de qualité alimentaire : c’est un produit naturel et très sûr pour les aliments. Et qui plus est, facile à appliquer, avec une finition douce et une délicieuse odeur de miel. Évidemment, on évitera de l’utiliser pour les produits en contact avec des surfaces chaudes, car elle risquerait de fondre.
• La térébenthine alimentaire : nous ne l’avons jamais testée nous-mêmes, mais la térébenthine alimentaire serait apparemment un bon produit… si elle est bien diluée et ventilée (du coup, on ne préfère pas prendre le risque d’une erreur d’utilisation).
• La cire de carnauba de qualité alimentaire. Originaire du Brésil, elle est connue pour sceller le bois et le protéger contre l’humidité et les taches, et prévenir la croissance de moisissures et de bactéries. Attention à ne pas l’utiliser en contact avec des produits acides ou épicés, ce qui altère sa qualité.
• L’huile de Tung pure. On a écrit un article à son sujet ici. Cette huile est souvent utilisée pour protéger les planches à découper. Vérifiez tout de même que le produit indique “contact alimentaire”. Il y a des avis contraires sur le fait qu’elle serait, ou pas, allergène pour les grands allergiques aux fruits à coques.

Produits pour contact alimentaire : les fausses bonnes idées

Le monde du bricolage et du DIY regorge de recettes de grand-mère pour protéger les créations en contact avec des aliments. Comme souvent, il y a du vrai et il y a du faux, et il est parfois difficile de les démêler. Alors nous avons essayé de faire de notre mieux pour déconstruire quelques “fausses bonnes idées” sur les protections alternatives.

• Les huiles alimentaires – comme l’huile d’olive, l’huile de colza, l’huile de tournesol ou l’huile de coco – peuvent techniquement être utilisées pour le contact alimentaire. Cependant, certains retours d’expériences de bricoleurs aguerris indiquent qu’elles peuvent devenir rances avec le temps. Il serait notamment déconseillé de les utiliser en contact avec des aliments acides ou épicés. Donc, à utiliser à vos risques et périls.
• L’huile de camélia. On entend parfois que cette huile est adaptée au contact alimentaire. Cependant, elle n’a pas été testée pour la sécurité alimentaire. Elle peut contenir des “impuretés” ou des additifs qui pourraient être dangereux pour la santé.
• L’huile de lin pure. Dans le monde du bricolage, on l’aime beaucoup. Et certains l’utilisent pour protéger de la vaisselle en bois ou d’autres créations. Cependant, elle met beaucoup (vraiment beaucoup) de temps pour sécher et peut laisser un film collant sur la surface du bois. Or, quand elle n’est pas correctement séchée, elle peut transférer un goût ou une odeur à la nourriture ou causer une contamination alimentaire. Donc nous ne recommandons pas de l’utiliser pure. En revanche, certaines marques proposent des formules avec un séchage plus rapide (donc l’huile n’est pas pure) qui est tout à fait intéressant.

Quelques conseils à connaître pour les projets de bricolage impliquant des aliments

• Faites votre choix : préférez-vous un produit pénétrant ou un scellant de surface ? Le vernis alimentaire – ainsi que la gomme-laque et les cires – font partie des scellants de surface. Ils forment un film résistant qui empêche d’autres substances de pénétrer le bois. Ils sont plus protecteurs que les finitions pénétrantes, mais souvent plus difficiles à appliquer. Les produits pénétrants (= les huiles) s’imprègnent dans le bois et restent à l’intérieur. La protection est moins efficace et nécessite d’être renouvelée régulièrement, mais l’application est plus facile et le rendu est plus naturel.
• Évitez les matériaux toxiques. Saviez-vous que certains bois sont toxiques ? Oui oui. Alors, c’est vrai, on en trouve peu sous nos latitudes, mais c’est important à savoir. De manière générale, et même si votre matériau est recouvert d’un vernis alimentaire, il vaut mieux qu’il soit non nocif lui-même.
• Choisissez des matériaux durables et de bonne qualité. Des planches à apéro sur lesquelles vous allez couper vos cubes de fromage avec un couteau bien aiguisé, aux jouets manipulés sans délicatesse par votre bébé… les projets DIY qui impliquent des aliments ou des enfants ont souvent une durée de vie plus courte. Alors tant qu’à faire, choisissez des matériaux de bonne qualité pour prolonger un peu leur durée de vie.

Vous l’aurez compris, le vernis alimentaire est devenu un allié précieux dans de nombreux projets de bricolage et de DIY que nous avons réalisés ces derniers temps !

LES AUTEURS

Charlène & Georges
Passionnés de bricolage, mon père Georges et moi partageons ici tous nos conseils pratiques et nos projets. Prêt, feu, sciez !